[lire en fête 2007] : situation économique de la librairie indépendante
[lire en fête 2007] : situation économique de la librairie indépendante
aide - plan
présentation
programme
le livre en france
espace presse
espace organisateur
le livre en france
synthèse de l’enquête sur la lecture et les loisirs multimédia des collégiens et lycéens
les actions de sensibilisation du jeune public à la lecture
quelques données statistiques sur le livre et l’édition
soutien à l’exportation du livre français
mission « livre 2010 »
situation économique de la librairie indépendante
un plan d’action en faveur de la librairie indépendante
les actions de promotion de la lecture en faveur des publics éloignés du livre
les bibliothèques de lecture publique
les médiathèques de proximité
actualité littéraire
l'imagination est la reine du vrai, et le possible est une des provinces du vrai. charles baudelaire
accueil
situation économique de la librairie indépendante
dans le cadre des travaux de la commission usages commerciaux, instance de concertation entre éditeurs et libraires, le syndicat de la librairie française (slf), le syndicat national de l’edition (sne) et le ministère de la culture et de la communication (dll-cnl) ont lancé en octobre 2005 une étude sur la situation économique de la librairie indépendante.
synthèse
cette étude couvre pour la première fois tous les niveaux [1] de la librairie à travers des entretiens qualitatifs, des questionnaires quantitatifs et des informations directement obtenues auprès des principaux distributeurs [2].
ces deux derniers points ont été confiés à ipsos puis à l’observatoire de l’économie du livre (dll-cnl) par souci de confidentialité.
rappelons que la librairie indépendante représente, selon ipsos, 41 % du marché du livre en 2006 (hors internet, vpc, clubs et courtage), soit le premier réseau de vente au détail devant les grandes surfaces multimédia (34 %) et la grande distribution (25 %).
cette position de leader se renforce en littérature et sciences humaines (50 % du marché) mais tombe à 35 % pour le pratique et 38 % pour les dictionnaires.
le livre représente 47 % du marché des biens culturels devant la vidéo, le cinéma et la musique.
l’enquête a pour premier objectif d’informer l’ensemble des acteurs du circuit du livre sur la situation économique de la librairie indépendante. les éditeurs pourront en tenir compte pour orienter leurs relations spécifiques, notamment commerciales, avec les libraires. son exploitation permettra également de préparer le travail à venir dans les différents groupes de réflexion interprofessionnels.
les autres produits présents sont la papeterie (7 % du ca), le multimédia (2,3 % du ca) et la presse (0,6 % du ca).
le ca par emploi est en moyenne de 150 ke, avec des variations liées à la taille de la librairie et aux ventes aux collectivités. la part des emplois à plein temps représente plus de 80 % des effectifs, le recours aux apprentis étant plus fort dans les petites librairies.
les librairies a offrent les horaires d’ouverture hebdomadaires les plus étendus (1/2 journée de plus que les autres) et ne ferment pratiquement jamais (1 semaine par an pour les c et 2 semaines pour les d). environ 16 % des librairies sont ouvertes le dimanche, sans distinction liée à la taille. 30 % des librairies d sont fermées le lundi.
si l’informatisation est massive chez les librairies a et b, elle est nettement moins développée chez les c et d. idem pour la transmission des commandes, dont la moitié transitent par fax pour les d (40%) .
même constat pour internet, présent dans presque toutes les librairies a et b, mais absent chez 15% des librairies c et 19% des librairies d.
l’abonnement aux bases de données professionnelles est nettement minoritaire chez les petites librairies (34%), aussi bien sous forme internet que cédérom, à l’exception des spécialités littérature et sciences humaines.
l’approvisionnement des librairies se fait très largement par les distributeurs pour 94 % des flux, et pour les structures plus petites par les comptoirs de vente (3 %), les agences et dépôts (2,2 %) et les grossistes (0,9 %).
en résultat extrapolé, la remise moyenne s’établit à 36,1%, avec une grosse dispersion en particulier chez les librairies d (de 28,4 % à 37,6 %) alors que la remise est plus concentrée chez les a (de 34,5 % à 39,5 %).
au-delà des écarts liés à la taille des librairies, il faut noter l’importance des écarts liés aux secteurs éditoriaux (de 30%/33% pour le savoir [3] à 36%/38% pour la jeunesse ou la littérature).
les faibles écarts constatés entre la remise de l’enquête distributeurs et de l’enquête libraires proviennent en partie de l’impact, difficilement apprécié par les libraires, des surremises accordées à l’occasion d’opérations commerciales. de plus, les onze distributeurs ayant répondu à l’enquête ne représentent que 85 % de l’approvisionnement des libraires qui ont répondu.
il faut remarquer le poids important des offices, qui représentent plus de la moitié du ca des librairies c et d, le passage plus espacé des représentants ne permettant pas de faire un travail plus personnalisé.
par ailleurs, le taux des retours de ces mêmes librairies est largement supérieur à la moyenne générale pondérée évaluée à 21,2%.
la marge commerciale s’établit à 33,1 % avec très peu de variation liée à la taille. en effet, la marge des grosses librairies est pénalisée par le poids des secteurs à faible niveau de remise (comme le scolaire et l’ustm), alors que les remises plus élevées accordées aux librairies spécialisées (plus nombreuses dans la catégorie d) viennent
renforcer celles des « petites » librairies.
les charges sont en revanche plus élevées chez les plus petites librairies, principalement sur les postes loyer et frais de transport ; les frais de personnel (17,8% du ca en résultat extrapolé) varient peu selon la taille et consomment plus de la moitié de la marge.
le loyer pèse davantage à paris et en ile-de-france (3,4%) qu’en province (2,7%), soit un écart de +0,7%.
cette différence est en partie effacée par l’écart des coûts de transport (y compris coursiers) qui sont de 1,4 % sur paris / idf contre 1,9 % en province (- 0,5 points).
on n’observe pas non plus de différence marquée entre grosses et petites librairies sur les niveaux de rabais consentis : 2,7 % sur les ventes au détail (impact de la carte de fidélité qui est utilisée par les ¾ des librairies), 11,3 % sur les ventes aux collectivités (de
18 % sur le scolaire à 9 % [4] sur le non scolaire), soit un rabais global de 4,3 % qui a un impact identique sur la marge des grosses ou des petites librairies.
hormis des facteurs évidents comme la rotation des stocks ou la marge (écart entre la remise obtenue et le rabais consenti), il y a peu de facteurs spécifiques modifiant la rentabilité dans un sens ou dans l’autre. le poids des ventes scolaires aux collectivités (rabais non plafonnés) joue cependant comme un facteur négatif.
si la répartition globale vente au détail/vente aux collectivités varie peu selon la taille des librairies (82%-18%), les ventes scolaires aux collectivités sont plus élevées chez les très grosses librairies.
le niveau de rentabilité moyen reste faible à 1,4%, en particulier pour les librairies d : 0,6% (soit 2 ke en valeur absolue) contre librairies a : 2% (soit 108 ke en valeur absolue). 23% des librairies ont un résultat courant négatif : 31% des librairies d contre 7% des a.
42 % des salariés concernés par cette enquête ont une formation supérieure à bac + 3, principalement lettres (29 %), histoire-géographie (19 %) et langues (10 %), et 39 % ont une formation spécifique aux métiers du livre en majorité iut et bp librairie. il y a peu de
différence, pour ces profils, selon la taille de la librairie.
le recrutement et la juste rémunération d’un personnel qualifié, facteur de différenciation de la concurrence est de plus en plus difficile.
attentes et préoccupations des libraires
les remarques des libraires expriment une inquiétude certaine, mais aussi la réaffirmation de la passion de leur métier et de leur combativité qui se concrétise, notamment, dans les efforts de modernisation et d’agrandissement déployés pour affronter la concurrence.
ceux-ci n’auraient pu être envisagés sans les mesures d’accompagnements spécifiques à la profession (loi sur le prix unique, plafonnement des rabais aux collectivités, interventions de
l’adelc).
les questions posées dans les volets quantitatifs et qualitatifs sur l’information et les relations commerciales font ressortir des perceptions différentes selon les diffuseurs et les critères étudiés :
un assez bon niveau de satisfaction pour la qualité des informations sur les nouveautés et les opérations de promotion ;
un sentiment plus mitigé concernant les informations d’analyse de l’activité commerciale ;
des jugements contrastés s’agissant de la maîtrise des offices, de la souplesse des retours et du niveau des remises.
sur tous ces points, les petites librairies, moins fréquemment visitées par les représentants expriment de façon nette la plus forte insatisfaction. le rôle du représentant n’est pas remis en cause, bien au contraire, car il reste le lien avec des structures de diffusion et de distribution.
les libraires expriment un sentiment d’éloignement des éditeurs/diffuseurs, qui se double de la crainte d’être moins bien traités que les autres réseaux.
les libraires sont préoccupés par la conjoncture économique morose, des charges en hausse (loyer, transport) et la difficulté de rémunérer suffisamment leur personnel. enfin, pour certains, se pose la question délicate de la transmission de leur entreprise.
ce document est un extrait de "le livre en france"
[1] l’enquête 2003 de l’observatoire de l’économie du livre du ministère de la culture et de la communication ne portait que sur les librairies de
premier niveau.
[2] l’enquête a porté sur un échantillon de 300 libraires classés en 4 catégories (a b c d) en fonction de leur chiffre d’affaires livre, dont 140 ont retourné un questionnaire exploitable. parmi ceux-ci, 40 libraires ont participé à un entretien qualitatif. 8 d’entre eux ont ensuite participé à une
table ronde pour réagir sur les premiers chiffres.
[3] scolaire, parascolaire, universitaire, science et technique, droit, médecine, gestion, encyclopédies et dictionnaires.
[4] rabais plafonné à 9%, auxquels s’ajoutent les 6% de reversements de droits sur le prêt dans le cas des ventes aux bibliothèques.
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