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la république des livres » blog archive » une librairie qui ferme la république des livres l'actualité littéraire, par pierre assouline « folle soirée au français | accueil | histoire d’un amour » 26 septembre 2007 une librairie qui ferme        l’inexorable montée en puissance des grandes librairies de vente en ligne a fait une nouvelle victime : quelques mois après l’appel au secours de la librairie gay’s the word  dans le quartier de bloomsbury à londres, c’est au tour de la plus célèbre librairie hispano-américaine de greenwich village à new york libreria lectorum de mettre la clé sous la porte, samedi probablement. ici comme là-bas pour les mêmes raisons : amazon et les autres. pas d’accusation, pas de reproche, pas d’accablement. simple constat. une librairie qui ferme, surtout une librairie de quartier, spécialisée et portée par cet esprit particulier qu’on ne trouve jamais dans les grandes surfaces réelles ou virtuelles, ça fait toujours un pincement au coeur et l’on ne s’y fait pas. commentaires comment peut-on préférer grandes surfaces à gros débit aux sourires et aux conseils avisés du libraire, aux rayons parfois désordonnés et poussièreux qui font le charme des librairies, pour ses achats de bouquins ?.. pour moi ça reste un mystère. j’ai remarqué que vous étiez un peu noctambule aussi. moi je me suis endormie devant la télé sur les genoux confortables de mon compagnon devant un sitcom canadien, (ça c’est pour dire que je ne suis pas une vieille fille solitaire dodelinant de la tête tous les soirs… puis une fois le pyjama enfilé (quand même) et “truismes ” en main, j’ai commencé à cogiter et eu envie d’aller sur mon blog, devenu une douce drogue. truismes. je ne me souviens même plus de ce que cela veut dire… en fait j’ai envie de vous dire, c’est très risqué… auriez-vous l’amabilité de lire une ou deux nouvelles, elles ne sont pas longues, de mon blog, comme ça pour me dire en trois mots votre avis, c’est délicat comme question. mais j’ai tellement envie d’en avoir le coeur net. je vous le demande… timidement. timidement, timidement ! c’est plutôt osé ce que je fais, mais bah, la vie est courte… amicalement on peut toujours s’en plaindre mais que fait-on pour l’empêcher ? la seule chose à faire c’est de continuer à acheter ou commander ses livres à sa librairie préférée et de discuter le coup avec son libraire mais ces librairies ne peuvent-elles coexister? il m’est arrivé, horreur anti déontologique, de commander des livres à amazon, car c’est pratique quand on est loin, tout comme je vais au supermarché ou chez le primeur du quartier. je ne considère pas non plus que la fnac, entreprise de grande distribution, soit plus agréable ni plus amie du livre que amazon, n’est-ce pas. celle d’athènes vend autant d’autres choses que de livres, et se trouve dans une galerie marchande qui me fait fuir. il y a dans le centre le portique du livre, où sont rassemblés une dizaine d’éditeurs helléniques, avec une salle de conférence et un petit café. agréable mais o combien vide! une espèce de salle des pas perdus. quant à la librairie française kauffmann, qui est une assez bonne librairie, l’accueil est glacialement guindé.ce qui fait une librairie, c’est un libraire, décidément. les loyers centre-ville ne permettent plus aux libraires de posséder une vraie grande surface qui soit équivalente aux immenses hangars amazon,ou autre..donc,impossibilité d’avoir un “fonds” de livres important.. mes libraires préférés,de quartier, vivent dans l’étroitesse .. ils arrivent à peine à trouver de la place pour les “nouveautés”.. de plus, ajoutons que les “espaces culturels” des grandes surfaces n’ont pas toujours un libraire -conseiller, disponible pour deviser de montaigne sans son cheval ou du cardinal de retz ou du grand calaferte …ils sont souvent plus calés sur les qualités technique du rayon portables, tout voisin… ..c’est souvent un employé,qui croit quel.f. céline est une grand- mere qui a rédigé un livre de cuisine… et ce libraire de la rue saint-maur, avant qu’elle ne devienne branchouille mes couilles, qui classait “les nourritures terrestres” au rayon “livres de cuisine” (rigoureusement sic???). moi, je me souviens ,quand j’étais tout gamin , de longues promenades avec mon père pour aller chez martin flinker, au bout du quai , je crois, au débouché du pont-neuf. des flinker , y en a plus. mais je peux vous dire qu’un libraire s’est installé récemment au métro hoche, à pantin, “la malle aux histoires” et que ça marche du feu de dieu. parce que les prolos, eh bien les prolos ils en ont ras la casquette d’aller faire le plein de culture …chez leclerc. et qu’en seine-cinq-délits, on sait lire. scène v des lits…nous savons lire. bien sûr, moi aussi, le “pincement au coeur” quand une librairie ferme… rien de tel qu’une vraie librairie et qu’un libraire-lecteur. mais sommes-nous sûrs que la diffusion des livres diminue ? est-il plus facile ou plus difficile qu’il y a vingt ans d’accéder à la littérature ? faites un tour dans les grandes surfaces : le nombre d’espaces “culturels” y explose. j’entends déjà les réactions : en ces lieux, on ne trouverait que les “best-sellers”. vraiment ? j’ai souvent de bonnes surprises. quant à internet, il simplifie évidemment la vie des lecteurs. pour ma part, j’utilise le web pour trouver un livre un peu rare, un ouvrage épuisé. si j’habitais loin de toute librairie, je m’en servirais sans doute davantage. mesengouements a raison. allez donc chercher le dernier assouline à la maison de la presse de saugues (haute-loire) et vous m’en direz des nouvelles!!!!!!! a propos passou…quels sont les résultats de vos relations avec la société au caddie qui apparaîssait un temps au bas de vos notes ? de nombreux blogueurs travaillent au pays du caddie et auraient bien aimé connaître le taux de remplissage du vôtre…. disputes au passage en caisse, caissière trop vulgaire, panne de roulures, que sais-je ? le commerce est un long fleuve tranquille mais un peu boueux, comme le danube. désolée de vous renseigner, mais le rugby menant à la décernation de prix littéraires bien lotis, on trouve plus que du pierre assouline dans nos bourgs de province, même dans les stations balnéaires frontalières, on vend fulcanelli cruciforme à la maison de la presse, boulevard de l’océan du duc violet. http://blog.prix-litteraires.info/2007/08/prix-pierre-loti-hendaye-2007.html une librairie qui ferme, c’est un kebab qui ouvre (kemal atatürk, “oeuvres” vol 124, page 12390) seule la broche reste. pas cher! pas cher! con todo y cebollita y papas fritas, meilleur qu’un hamburger!!! //une librairie qui ferme, c’est un kebab qui ouvre // ou bien un mcdo ou une banque . s’agit d’être décomplexé, rentable , le contraire de manichéen quoi. et quid de la librairie latino-américaine rue monsieur le prince ! le nouveau quartier latin (bd st michel) a fermé lui aussi, et la librairie de bd du haut de la rue monsieur le prince…avant, il y avait la librairie des puf partie dans un grand puffffuuit!!!!!! qu’on se rassure, un snack au bistrot du coin est toujours aussi ruinatoire et dégueulasse. c’est l’essentiel: faire rentrer les sous. on n’est pas sur terre pour perdre son temps à réfléchir ! melmoth, le bistrot du coin ce ne serait pas le danton? puree! c’est mon bistrot quand je suis a paris! dites-moi que c’est pas vrai? une librairie qui ferme c’est un monde qui s’engloutit, comme quelqu’un qui meurt, un corps qui tombe. c’est bon, les kebab. sinon, pour aider les petits libraires, il faut aussi aider, en fait, les petits éditeurs. car les gros ont tout intérêt à gagner des sous sur le transport, en ne déplaçant que de grosses masses de livres à la fois. une librairie de proximité travaille de préférence avec un éditeur de proximité : cela rapporte plus (si le livre a du succès), et coûte moins cher. donc, chers lecteurs de ce blog, n’hésitez pas, par exemple, à commander une des productions des éditions le tour, comme (disons), “les prisonniers du caucase”, de xavier de maistre, ou “alpage de mon enfance”, de guy chatiliez. mais pour vous, m. assouline, au vu de votre notoriété et de votre talent, si vous vouliez aider un petit éditeur, vous pourriez, par exemple, contacter les éditions le tour pour leur faire publier un récit de voyage au mont-blanc, ou au bord du lac d’annecy, ou plus généralement en savoie, que vous auriez écrit avec coeur. un personnage célèbre très lié à cette région conviendrait aussi, si vous préférez les biographies. evidemment, vous auriez en plus la gentillesse de ne pas demander des droits d’auteur trop élevés : ce serait formidable. cher pierre assouline, vous pouvez bien regretter que les vendeurs de livres en ligne mènent les librairies de quartier à la faillite, votre propos aurait plus de portée si, en vous lisant, les flashs de vos publicités pour chapitre.com (en haut à droite de votre blog, aujourd’hui) ne nous empêchait d’ouvrir les yeux. l’annonceur à qui vous offrez un espace n’a pas grand chose à envier avec son concurrent (sauf le chiffre d’affaire) : amazon et chapitre, c’est kif-kif. j’imagine que vous touchez de l’argent, en plus, grâce à ces publicités, non? un peu de cohérence, voyons… cela ne nuira pas à votre bonheur. triste paradoxe: à l’heure où les eu “s’hispanisent”, où le nombre de locuteurs hispanophones augmente, la plus vieille librairie hispanophone ferme ses portes. des mystères de la mondialisation… ramiel, vous ne perdez pas le sens des affaires, il y a dans vos veines le sang de vendeurs de bestiaux, chez moi aussi, vous êtes plus vendeur que mécène. mac: pantin s’embourgeoise, s’enpetitbourgeoise, se boborise, et vous rêviez d’aller dans le 16éme. les enfants de prolos deviennent de petits bourgeois ou passent carrément la ligne de démarcation, bah, ce qui compte c’est d’être belesen, je ne suis pas sûr que dans les quartiers vraiment chics on sache lire autre chose que des manuels de management. j’aime les librairies, je suis passé aujourd’hui chez payot, ils avaient même reçu le dernier livre de umberto ecco “dire presque la même chose”. j’ai attendu, j’aime les contacts humains, commander online n’est qu’un outil en plus, en +, ce sont les consommateurs qui cassent le marché des libraires, period. j’habite en haut d’une colline provençale, à 20 km de la librairie la plus proche (pas terrible, d’ailleurs, mais bon), je travaille la nuit, quand les enfants dorment. j’écris pour les autres, et puis je fais aussi des pauses, en lisant pour moi… des livres ou des articles sur le net. c’est souvent à ce moment-là, découvrant vos commentaires, que je file acheter un livre. 3 heures du mat’? pas grave. ma boutique reste ouverte juste pour moi, j’en suis sûre, et mes libraires s’appellent assoupline, gray, karine papillaud, montaigne ou ramiel… les achats en 1 click me réjouissent et je chine les meilleures occas’ à travers toute la france… j’adore ses petits plaisirs, ouvrir la boîte aux lettres, découvrir l’enveloppe comme un cadeau, une petite pensée vers moi envoyée, bien emballée dans son cellophane de rigueur, et puis je ne sens plus les regards, je peux fouiner peinarde en perdant tout mon temps… alors merci à tous de me donner envie d’aller plus loin… que le libraire du coin. oui, une librairie qui ferme, c’est désolant. mais osera-t-on avouer que l’on délaisse sans trop de regret son libraire de quartier pour commander de chez soi tel livre dont on a absolument besoin, sans qu’il soit besoin de prendre son parapluie, pousser la porte, faire la conversation …hélas! je le confesse : mon indécrottable individualisme de lectrice compulsive se satisfait très bien de la commande en ligne. j’ai la prétention, sans doute infondée, de pouvoir me passer de conseil en la matière. et pourtant, je reconnais la nécessité d’un réseau de libraires de proximité, sans lesquels le livre deviendrait un objet d’un autre monde pour bien des gens. c’est la double postulation du lecteur “engagé” : le livre à soi, pour soi, et le libraire pour les autres. et la librairie française du rockefeller center à new york va fermer l’an prochain (en espérant qu’elle trouvera un espace à sa mesure ailleurs dans manhattan, il faut dire que si le rez de chaussée est petit, le sous sol est immense). motif : l’augmentation des loyers new yorkais et donc de l’angle rockefeller center / 5ième avenue ne permettent plus à cette enseigne qui ne reçoit aucune subvention de continuer à officier. dans le petit tract qu’on m’a remis là-bas cet été, on y indiquait la somme faramineuse de 1000 $ le pied carré soit 10 000 $ le mètre carré environ. on y apprend aussi qu’il s’agit de la plus ancienne enseigne du rockfeller center puisqu’elle s’y est installée en 1935. et si on lançait un appel pour sauver cette îlot de culture francophone au coeur de la grosse pomme ? jean-daniel, avec plaisir. pouvez-vous leur dire de me tenir au courant (passouline5@hotmail.com) ? ah bon, gant2velours, vous avez acheté un livre que j’ai conseillé ou dont j’avais parlé ? lesquels ? ce n’est plus possible ! il ne faut pas accepter cette ruine civilisationnelle qu’est la disparition des lieux d’échange que sont les commerces traditionnels face aux grands diffuseurs, fussent-ils en ligne ou non. parce que ce qui se perd tout d’abord c’est la possibilité de vendre autrement. des livres dans ce cas précis, mais aussi pourquoi pas des charcuteries (ah, le petit auvergnat de la rue lepic), des ustensiles de cuisine (ah, la fantastique boutique dehilerin aux halles), et ainsi de suite. il faut donc au moins que la qualité d’accueil et surtout la spécialisation et le choix proposé aux lecteurs potentiels qui seraient entrés dans l’officine se retrouve sur des sites en ligne… spécialisés eux aussi, et se démarquant par ce que le lieu physique proposait au passant. déambulons dans un monde virtuel exigeant, et le mal ne sera fait qu’à moitié. mais les pouvoirs publics sont-ils prêts à subventionner des libraires spécialisés en ligne ? et cela pourrait être la même chose pour la vod sur des sites classés art et essai. a bon entendeur. les librairies qui ferment c’est comme les vieux africains qui meurent mais j’ai peur de céder à la facilité…. serge: il y a plus de nouveaux-nés en afrique, que de vieillards futurs voyageurs pour l’au-delà. c’était juste à cause de la pensée forte “un vieillard qui meure c’est une bibliothèque qui brûle!” mais bon ……..c’est comme tout le reste…….. j’aime beaucoup le trait d’esprit “une librairie qui ferme, c’est un kebab qui ouvre”. je rajouterai “ou une agence immobilière”! l’immobilier spéculatif plombe tout. j’ai d’ailleurs écrit un texte “apprentissage de la lecture, une méthode révoltionnaire” à ce sujet sur mon blog. quand on met tout son peu d’argent disponible dans la location ou l’achat de son lieu de (sur)vie, il ne reste pas grand chose pour les livres. reconnaissons aussi que leur prix est élevé (éternel débat). leur contenu fait aussi débat. quant aux “grandes surfaces culturelles”, il faut aussi reconnaître qu’on retrouve les mêmes titres de partout. les 20 % qui font les 80% du chiffre d’affaire. certains magasins sont mêmes considérés dans la profession comme de purs “marchands de marge” (en-dessous de 35 ou 40 % de marge), certains éditeurs vont disparaître des rayons car ils ne leur rapportent pas assez! alors il n’y a plus de “fonds” dans les librairies, que de la nouveauté! réjouissons-nous quand même : de nouvelles petites librairies de qualité s’ouvrent toujours! le métier de libraire n’a pas encore été cassé comme celui des taxis… rédigé par: corso | le 27 septembre 2007 à 21:22:”le métier de libraire n’a pas encore été cassé comme celui des taxis…”: corso, il me semble que vous n’avez pas compris que les librairies ferment et que le métier de chauffeur de taxi est seulement mal-aimé par les gens cherchant un travail. par ailleurs, je n’ai jamais vu un libraire refuser de me vendre un livre, parce qu’il pleuvait, ou que mon quartier n’est pas dans sa direction. je connais trois villes où les chauffeurs de taxi sont des monstres: paris, istanbul et shanghai. je pars bientôt pour singapore, j’ai déjà l’angoisse des jours de pluie, quand aucun taxi ne sera libre, ou libre ne s’arrêtera pas, ma direction ne l’intéressant pas. que faire dans une ville des tropiques quand il pleut par une chaleur caniculaire? je penserais à anna, qui a la chance d’être limousinée. jean-daniel: la librairie payot de la bahnhofstrasse, zürich, a elle aussi due déménagée, remplacée par rien, la zürcher kantonalbank avait besoin de place, l’ancienne vitrine est aveugle, derrière travaillent d’heureux bürogummibanklern. ils pourraient au moins laisser les anciennes vitrines de la devanture être pris en charge par des artistes, comme les quelques centaines de mètres qu’un entrepreneur de singapore a laissé pour cet usage, refusant de vendre la surface à une officine poseuse d’affiches publicitaires. dans les grands villes les mêmes magasins ouvrent plusieurs boutiques, 7 points de vente gucci ou lv à beijing, guangzhou ou pékin. seul hermès ne joue pas ce jeux là, peut-être par manque de moyens? je ne vois pas l’intérêt dans une ville comme paris de plusieurs points de vente pour des magasins qui sont rarement remplis comme des centre leclerc. mais c’est comme tout ce sont les consommateurs les fautifs, nous pleurons tous de la mort des librairies de quartier, et nous achetons sur internet. personnellement le moins possible, mais je ne sais pas vraiment compter. monsieur pinault ou son compère arnault, pourrait sur 5th ajouter une librairie dans les sous-sols de leurs boutiques? idée idiote of course. gucci, lv, prada et les autres, ont les imitateurs, les fakes, les fabricants de fakes et les acheteurs de fakes, ces derniers sont assurés de mon mépris. par ailleurs, je n’ai jamais encore vu quelqu’un se baladant avec un assouline faux, avec le portrait peint par ingres, reproduit salement comme les tableaux du louvre dans une boutique asiatique. imaginons aussi un faux nothomb, papier gris et couverture moche, le jolis minois raté et le couteau japonais haut de gamme remplacé par un faux couteau fabriqué à xi’ang… combien de messages a-t-on fait disparaitre comme peu politiquement corrects? rasée, la polémique sur le communautarisme,supprimés, les traits d’humour susceptibles de s’aliéner le marais, effacés, le militant de service et son antagoniste, ” c’est moi- meme, messieurs sans nulle vanité” disparu, le seul témoignage de lecteur ayant visité la librairie mentionnée, et n’en ayant pas gardé, on le comprend, un souvenir grisant. dormez tranquilles, bonnes gens. m.court cher pierre assouline, puisque vous aimez alerter nos compatriotes sur la fermeture de librairies étrangères indépendnates, je ne manquerai pas dans un futur hélas proche de vous signaler la fermeture de librairies indépendantes françaises et il y en a tellement que le boulot va être ardu. une librairie qui ferme c’est un guichet bancaire qui ouvre. la raison personnelle pour laquelle je ne fréquente plus qu’un libraire, c’est qu’il s’agit avant tout d’un ami et d’une libraire spécialisé en bd. pour tout ce qui est moins spécialisé, je passe par le net. pourquoi ? parce que je n’ai plus besoin du rôle d’informateur, de passeur ou de critique du libraire. quelque part donc, vous participez avec votre site, comme moi en vous lisant, à la mort de cette profession. yg “une librairie qui ferme c’est un guichet bancaire qui ouvre. ” c’est bien, c’est ça l’avenir, la modernité, l’ouverture: faire du fric et encore du fric avant tout. les pas-contents sont des jaloux, des idiots, c’est certain abdel, si je ne m’abuse le danton est place de l’odéon. endroit idéal pour les rdv. en fait, je faisais allusion à la brasserie en haut du bs stmichel, dont je ne connais pas même le nom, où on mange mal et pour très cher. heureusement, il y a le rostand à deux encablures, là où il fait bon s’attabler avec un café, des amis, et du temps devant soi! bonjour melmoth. que l’on bouffe mal, très mal dans le quartier du boul’ mich’, c’est vieux, hélas et pas étonnant. prenez le feu vagenende, boulevard st germain, qui se présentait comme une brasserie “canaille” style terminus nord ou flo, devenus d’ignobles mangeoires eux aussi, avec les loufiats faussement complices du client qui croyait aussitôt être un réalisateur de cinoche connu de la place, des chefs de rang qui se grattaient les meules en loucedé…et une tortore immonde, infecte. mais les restaus branchés du coin aux aussi sont soit plus que chers du style “la fricassée de poularde de chez duruflé avec sa ronde de jeunes légumes de vendée”. on vous apporte une assiette octogonale ,de préférence avec une bouftance microscopique pour 45-50 euros l’assiette, soit carrément dégueulasses. bouffer dans ce quartier, il faut le vouloir. ou alors avoir un compte en banqe de nabab. encore que les nababs vont chez ledoyen, lasserre etc, où là, on crache 1000 euros par repas, mais on est sûr de tortorer comme un prince. le quartier latin sur le plan de la bouftance c’est comme sur le plan de la culture: un désastre. une librairie qui ferme, c’est une équipe qui se disloque. ce sont des idéaux qui s’effondrent, de culture, de communication, d’accès au meilleur de ce que peut faire un homme, ou une femme. a tous points de vue. ce sont des gens qui n’auront plus accès aux rayonnages paisibles et aux conseils d’un lecteur “professionnel”, c’est une région, s’il n’y en avait pas d’autres ou si peu, qui se voit dépossédée de son patrimoine culturel et finit par sombrer dans l’ignorance et la morosité. moi-même ayant connu l’expérience d’un licenciement économique pour cause de fermeture d’espace culturel indépendant dans le département du 28, déjà ravagé par le chômage et le racisme, je peux témoigner de la lente - et rapide à la fois - descente aux enfers que cela constitue pour les libraires qui s’imaginaient déjà changer un peu le monde. comme j’espère qu’on ne fait pas ce métier pour son aspect lucratif ou “brillant”, j’espère qu’il y aura longtemps des personnes motivées et résistantes pour sauver ces lieux uniques et indispensables. alexe www.si-les-idees-suffisaient.net salut à vous màc. une petite exception pour un resto de poisson place de l’odéon où l’on m’a invité récemment. hors de prix, mais si gentiment offert que la douloureuse est très bien passée. a propos de la librairie des puf que j’évoquais plus haut: je viens de lire que la ville de paris s’inquiétait de la situation. il est question d’aider les librairies, cinémas et galeries d’art du quartier latin. c’est ubu, l’apprenti libéral pour les nuls qui va être mécontent: pensez-donc, un monde de magasins d’articles de sport, pour les forts et musclés qui s’enivrent de leur narcissime tout en activant la pompe à phynance, c’est quand même tellement plus beau qu’une enfilade de devantures de librairies qui vous présentent des livres sans esbrouffe. bonjour alexe, comme on se retrouve, je suis tout à fait d’accord avec vous pour dire qu’une librairie qui ferme, c’est un espace culturel qui disparaît de l’espace public, avec les ravages que cela occasionne ou accentue. toutefois, à la disparition d’un endroit privé et marchand, une solution existe. l’ouverture d’un lieu gratuit (ou presque) et public, une bibliothèque (même si je me doute que les pouvoirs publics peu concernés par ce genre d’urgence se baseront sur la fermeture de la librairie pour ne pas ouvrir une bibliothèque… mais pour sauver la culture, il faut déjà voter pour des responsables qui en goûtent toute l’importance.) autrement dit, la disparition des librairies est d’autant plus regrettable qu’elle n’a pas été accompagné de l’ouverture d’un autre type de lieu dévoué également à la circulation du livre. yg tiens ! bien le bonjour cher yg ! entièrement d’accord avec votre point de vue sur la gratuité (ou presque, les frais d’inscription ça en décourage parfois certains, eh oui) et la possibilité d’échange et de découverte des livres en bibliothèque. n’empêche, cela ne remplace pas le fait de se faire plaisir en achetant (que ce mot est laid, mais pragmatique) un ouvrage que l’on sait pouvoir conserver et lire quand bon nous semble, des années après parfois, ou tous les soirs si ça nous chante (ou quarante fois par vie comme pierre assouline et son simenon préféré) ; posséder et louer ce n’est pas la même démarche, offrir non plus, transmettre enfin, à ses proches, à sa descendance, bref se constituer soi-même une… bibliothèque, prête à tous usages. et nonobstant cette démarche tout particulière, n’oubliez pas que les bibliothèques doivent bien se fournir quelque part, et que ce quelque part reste les bonnes vieilles librairies et leur rôle de conseil, de service, d’offre, de choix… et de remise. car tout se paye, et une librairie qui ne ferait pas assez d’effort pour fourguer sa camelote, quitte à ce que l’équipe mange des pâtes douze fois par semaine, ce qui est généralement le cas vu les salaires proposés dans cette profession, est une autre forme de danger (un peu comme on achète au rabais aux agriculteurs pour revendre je ne sais combien de fois le prix en supermarché). la loi sur le prix du livre protège le particulier de différences de prix d’une crèmerie à l’autre mais n’oubliez pas que les marges des libraires sont rognées par la concurrence entre… bibliothèques notamment, marchés publics et autres événements liés au livre. moi, je dis ça, mes compétences en terme de marge sont nulles, mais c’est ce que j’ai perçu lorsque j’étais à la place de ces assoiffés de culture minés par les questions d’argent (comme les éditeurs, les auteurs, et toute autre forme d’entrepreneur du spectacle etc.). vivent les bibliothèques donc, mais j’y tiens, vivent aussi les commerces “de proximité” (ce qui ne veut pas dire grand-chose sinon que c’est théoriquement pas trop loin de chez soi, et donc, nécessite une couverture du terrain suffisamment large pour être complète, ce qui n’est plus le cas lorsque ça ferme.) au plaisir de vous lire à nouveau et n’hésitez pas à passer sur : ww.si-les-idees-suffisaient.net, il y a du nouveau et ça bouge. a bientôt, alexe ce que je voulais souligner, alexe, c’est la distinction désormais effective entre le rôle de critique, conseiller, passeur et celui de vendeur, une distinction théorique rendue des plus opérationnelles avec les blogs comme celui-ci et des sites marchands comme amazon, alapage, etc. sinon, à titre privé, je ne me prive pas justement d’acheter des livres, j’en ai même pour quelques années d’avance à mon rythme de lecture, je n’en emprunte pas, car, je ne peux lire sans un stabilo à porté de main. il me faut laisser une trace de mes rencontres, mes neurones n’y suffisent pas. enfin, de tous les acteurs du livre, c’est l’auteur que je souhaiterais récompenser en premier lieu, or, nous savons tous qu’ils ne sont qu’une poignée en france à vivre de leur art, les autres ne pouvant qu’arrondir plus ou moins leur fin de mois. je ne sais pas si cela se fait, je ne connais pas le secteur, mais il serait bon que cette marge soit revue à la hausse en fonction de la nature et du nombre des intermédiaires entre auteur et lecteur. ainsi, amazon n’est pas un libraire au sens traditionnel du terme, la marge pour les auteurs devrait donc être plus grande par ce type de circuit, devrait… quant à votre élégant blog (mention spéciale à la page d’accueil et à cette splendide photo), j’y passe quotidiennement, même si je n’y dépose mes empreintes (dans la neige) que plus rarement, mea culpa. yg le théâtre de la place tient à s’associer à toutes les personnes qui ont tenu à témoigner leur admiration à andré versaille pour son travail d’éditeur courageux et indépendant. nous sommes sensibles à sa passion qui est, et l’espérons encore pour longtemps, de soutenir des auteurs et des oeuvres qui donnent au mot culture tout son sens. serge rangoni, directeur du théâtre de la place et son équipe laissez un commentaire au jour le jour syndiquez ce site (xml) a propos de l'auteur la république des livres est édité grâce au concours de wordpress rss des notes and rss des commentaires.

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